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ESCAPADE A MEDEA CAPITALE DU TITTERI

 

                                      

 

 

                                   MEDEA, CAPITALE DU TITTERI, FOYER DU NATIONALISME ALGERIEN

                                                               FIEF DE BEY BOUMEZRAG

    Médéa, proche d'Alger d'une centaine de km, entourée des wilayates de BLIDA. AIN DEFFLA. TISSEMSILT.M'SILA ET BOUIRA, avec un climat  plutôt sec e doux pendant le printemps, chaud en été, mais rigoureux et froid en hivers en  raison de son altitude, et cette région serait un endroit idéal pour des installations sportives de regoupements de nos différentes équipes nationales, qui n'auraient rien à envier à ceux qu'on trouve à l'étranger. Les potentialités existent, reste la décision politique.

   Médéa fut réaménagée en même temps que les villes de MILIANA, et d'ALGER, par Bologhine sur ordre de son père ZIRI BEN MENAD, lui-même nomé par le deuxième khalifa fatimides ABOU EL KASSEM EL KAIM et ce en 960 Ap Jc, et comme pour la Ville d'EL DJAZAIR, MEZGHENA, la ville de MEDEA, fut entourée d'une grande muraille ainsi que 5 portes de sortie.

    BAB Dzair, donnant sur la route menant à Alger,

    BAB LAQUOUAS, donnant sur les arcades de la ville

    BAB EL GORT, donnant sur des champs de la culture du fourage pour les animaux

    BAB SIDI BERKANI, donnant sur le sanctuaire du saint homme

    BAB SIDI SAHRAOUI, donnant sur le sanctuaire du saint homme

    Quelques vestiges de la grande muraille existent encore.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Médéa ville plusieurs millénaire, connue bien des bouleversements et pluieurs civilisations passèrent par là,et ont chacune à sa façon enrichis l'histoire de la ville, et une récente découverte faite par des chercheurs en 1986, d'une ville antérieure à l'ère chrétienne peut être de l'âge de la pierre, prés du cimetière EL FATHA.

 

    Cette ville a eu plusieurs noms, et si certains affirment que le nom de LEMDIA nom que portait une reine, le Cheikh AHMED BENYOUCEF opta plutôt pour le nom MEHDIA, voulant dire "ancienne" ou "vieille" ville.

    Médéa, ville importante du royaume de la NUMIDIE, qui avait à la tête le roi TAKFARINAS, dirigea plusieurs batailles contre les ROMAINS, venus envahir et occuper la région, et aprés la défaite des armées numides, Médéa pris le nom de ADMEDIAS, et les romains édifièrent plusieurs villes comme THARAMUSA, (BERROUAGHIA), RAPIDIUM (BEN SLIMANE) AUZIA (SOUR EL GHOZLANE) sans oublier ZUCCHARA (MILIANA) TAFZA ou TAFSA (tuf) (TIPAZA)  CAESERIA (CHERCHELL) OPPIDUM NOVUM (AIN DEFFLA) et bien sur ICOCIUM (ALGER) et il est évident que les romains ne choisissaient pas des contrées à la légère, sans en tirer des dividendes, quelles soit militairement stratégiques, soit la richesse du sol, soit la proximité de la mer avec possibilité d'y installer un port.

    L'entrée des armées musulmanes dirigées par OKBA IBN NAFAA, mit fin à la domination romaine en plus de sa décadence, mais plusieurs dynasties se disputèrent la gouvernance de ce grand territoire, riche tous points de vues.

    Les RUSTOMIDES chassés par les FATIMIDES alliés au CHIIITTES, puis les KHARIDJITES en alliance avec les tribus SANHADJA, prirent le pouvoir, mais dés l'an 960, les SANHADJAS prirent seul le commandement de la région et à leur tête ZIRI BEN MENAD, nommé par ABOU EL KASSEM EL KAIM, 2ème KHALIFA Fatimides, et Médéa connue une grande époque de gloire dans plusieurs domaines, religieux, scientifiques, social, artisanal, philosophique, poésie etc...mais l'arrivée vers le 16ème siècle des turcs de l'empire OTHOMANS, jugèrent comme les romains, la région de Médéa comme une aubaine pour eux, devant la richesse et les potentialités des lieux, (agriculture) stratégique, d'ou la construction d'une grande académie militaire occupée surtout par des turcs et des andalouses chassés d'Espagne par le RECONQUISTA, et la levée de l'impot des autochtones, et à partir de 1548, Médéa fut élevée au rang de CAPITALE DU TITTERI, sous l'autorité du fils de KHERREDDINE (BEY DE LA REGENCE D'ALGER) HASSAN PACHA, qui vaincu le roi de TENES, Ahmed BEN ABID.

   Médéa fut enrichie par la construction de mosquées et notamment la MOSQUEE MOURAD, de rite Hanéfite, La MOSQUEE DE BENI SLIMANE, et la MOSQUEE EL HAMRA (mosquée rouge) de rite malékite.

   Aprés la prise d'Alger en 1830, Le gouverneur Clauzel, ordonna à ses troupes de faire une razzia dans la région de Médéa pour punir BEY BOUMEZRAG, le frère d'El Mokrani, de son audace à s'opposer à ses soldats, et le 17 Octobre 1830, 10 000 soldats et à leur tête le général Desmichels subit une grande défaite, ce qui ne fit qu'exaspérer l'occupant et revint le 19 juin 1831 avec une armée encore plus supérieure commandée par le général Berthezène, qui lui aussi subit une singlante défaite, et à partir de cette période, l'EMIR ABDELKADER fit de Médéa sa base de replis et de lancement des batailles contres l'occupant français, en désignant Mohamed Ben Aissa EL BERKANI à la tête du khalifa.

   Il aura fallut attendre 10 ans pour voir une immense armée, lourdement équipée commadée par le plus sanguinaire des chefs militaire, le maréchal Bugeaud, venir à bout des armée d'EL BERKANI, et pendant des mois et des mois, Médéa fut le théatre de razzias, destructions de récoltes, vols, séquestration, viols, assassinats collectifs, destruction d'habitations des autochtones, banissements, emprisonnement, obligeant la population à s'enfuir vers les montagnes, échappant aux massacres d'enfants, de femmes de vieillards, occupations des lieux du culte musulman et leur transformation en églises, lieux de débauches et de dépravations, et les prisonniers durent subir les pires atrocitées des militaires "venus soit disant pour une mission civilisatrice"

   A prtir de 1850, tout le TITTERI fut dominé par l'envahisseur, et son occupation n'était le fait d'un hasard, car comme les romains, la richesse de son sol attira la convoitise de colons, qui transformèrent toute la région en un vaste champ de vigne, suivis de cave pour la transformation du raisin en vins aussi bien pour leur consommation et surtout l'expédition vers la métropole, et combien de colons s'enrichir avec cette denrée, sans oublier bien sur le fourage et autres cultures et c'est ainsi que de propriétaires terriens, la population de Médéa furent réduites à vivre soit dans la montange avec la rigueur de la vie qu'on connait dans ces contrées arides, froides, soit revenir vers les plaines, et subir toutes les pires humiliations de l'occupant et surtout des colons, qui en firent des véritables esclaves, et ces gens eurent cette patience qu'on reconnait chez le MUSULMAN, uniquement pour nourrir sa famille.

   Médéa comme les autres régions d'Algérie attendit patiemment le jour du soulèvement, et la région connue aussi ses années de braises, de souffrances, d'emprisonnement, de tortures, d'éxécutions massives, de banissements et de batailles, et je citerais deux d'entres elles décritent par Le MOUDJAHID Chérif Ould HOCINE de HADJOUT (ex-marengo)  dans son livre AU COEUR DU COMBAT.

   - La bataille à TADINARTE DRERECHE (ex-camp des chênes - ruisseau des singes) LE 12 MARS 1957

   - La bataille du commando SI ZOUBIR avec le commando Noir du colonel Bigeart à TAMESGUIDA, MEDEA le 22 MARS 1957

     Mais la région de MEDEA, et notamment le DOUAR SBAGHNIA, qui vit le MOUDJAHID, responsable de la ZONE II de la Wilaya IV, tomber au champ d'honneur à la suite d'un accrochage avec l'armée française.

     En effet, chargé par le commandemant de la Wilaya IV, d'acheminer du DOUAR SBAGHNIA 400 étudiants et lycéens vers la zone 3 de la wilaya 4, (CHERCHELL) ayant décidé de faire la grève des 8 jours à cette époque, et devaient tous être affectés dans différents groupes. Il décidat de partir seul pour être rejoint plus tard par le groupe qu'il dirigeait, afin de ne pas perdre de temps, et arrivé sur les lieux, un traitrise fit que des avions de combat français, se mirent à mitrailler les étudiants, et SI ZOUBIR de son vrai nom Tayeb Souleymane Mohamed ben Mohamed, natif du DOUAR TALA HAMDANE, à Ferroudja, aux environs de la SOUMAA, BLIDA, ordonna à tous ces jeunes de fuir vers la montagne, et se mit à tirer sur les avions pour stopper leur avance ou du moins à les retarder, mais ils reçue une balle au coup et tomba au champ d'honneur ainsi que 27 étudiant dont une fille, et c'était le 22 FEVRIER 1957. SI ZOUBIR avait alors que 28 ans.

     Les belles montagnes boisée avec une végétation tout aussi variée que riche, lieu idéal pour une bonne oxygénation et d'évasion avec ses superbes forêts telles que TAMESGUIDA, HAMDANIA, BENCHICAO et TABLAT, ferait le bonheur  de beaucoup de sportifs, et la culture n'est pas en reste, avec les sites historiques que Médéa peut se vanter de posséder à KSAR BOUKHARI, AIN BOUSSIF, BOUGHAR, DJOUAB, SOUQUI, TABLAT, SOUR EL GHOZLANE, BERROUAGHIA.

     Médéa eu le privilège et l'honneur de voir naitre en son sein des hommes de grandes valeurs tous aussi prestigieux, ayant marqué leur temps par des publications, poèmes, chants, théatres et je citerais :

    -CHEIKH MOHAMED BEN CHENEF

   - CHEIKH MUSTAPHA FEKHAR

   - CHEIKH MOHAMED SKANDER

    - BENCHEIKH HASSAN DIT HASSAN EL HASSANI

    - CHERIF KORTBI

    - SAFAR BATI MOHAMED MAHBOUB dit SAFAR BATI

      Médéa peut aussi se vanter de posséder deux artistes à savoir Mmme Fouzia SEMMANA, spécialiste da la Broderie Traditionnelle, et Ali OULD RAMOUL, céramiste de talent.

   Pour finir mon "escapade" sur Médéa, sans évoquer le douloureux événement de la tragique disparition de 7 moines de TIBHIRINES (les petits jardins) qui eurent un triste sort, alors qu'ils ne se considéraient pas comme étant en danger, mais le detin en a voulu ainsi, et il est absolument certains qu'avant ça, ils avaient évoqués entre eux cette disparition, et envisagés le pire, mais ont laissés des consignes, pour être enterrés dans un petit coin du MONASTERE, qui d'un jour au lendemain est devenue "CELEBRE" dans le monde entier, non pas par un heureux événement, mais à cause d'une "TRAGEDIE", et a la vue des TOMBES de ces moines, simple, sans aucune construction ni scultures, avec seulement un morceau de marbre "attestant" "ECHAHHED" de l'identité de celui qui y est entérré, ressemblant étrangement à une tombe que le MUSULMAN doit avoir.

 

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